lundi 17 octobre 2011

Dépenses fiscales : le glossaire de l'Inspection générale des Finances

Les exonérations  permettent de soustraire à l'assiette fiscale 
l'intégralité des revenus ou du patrimoine qui devrait être taxée...

les abattements permettent de soustraire à l'assiette fiscale 
une partie de ces revenus ou du patrimoine


les déductions sont conditionnelles à certaines dépenses engagées
et viennent se soustraire dans le calcul de l'assiette


les réductions de taux modifient le barême d'imposition
(ex: taux réduits de TVA ou d'Impôts sur le revenu)


les réductions d'impôts/crédits d'impôts  , qui n'interviennent 
qu'une fois le montant de l'impôt déterminé

Il existe aussi des M C I , modalités particulières de calcul de l'impôt
qui constituent des régimes d'imposition spécifiques à certaines
catégories de contribuables


Pour un simplification de la fiscalité ?

lundi 26 septembre 2011

Un livre de chevet pour "dépenses "fiscales et "niches" sociales

Un Comité d'évaluation de l'ensemble des "dépenses" fiscales et 
"niches" sociales a remis son rapport au gouvernement le 20 juin 2011. 
Ce rapport est accessible notamment sur le site de la Sécurité Sociale.

L'exercice d'évaluation a porté sur 538 mesures dérogatoires 
fiscales et sociales représentant environ 104 milliards d'euros

Ce travail, piloté par l'Inspection Générale des Finances , constitue 
le référentiel indispensable pour apprécier la pertinence de la remise 
en cause de ces dérogations  :
- les objectifs initiaux, parfois anciens,  sont-ils toujours pertinents ?
- quel  impact prévisible sur les finances publiques et sur le comportement 
des ménages et entreprises? et donc, sur le développement économique
et social dans le contexte international de "crise"?

mardi 30 août 2011

Taxation des complémentaires santé


« Suppression de l'exonération partielle de taxe spéciale sur les 
conventions d'assurance pour les contrats solidaires et responsables »    
"Dans un contexte de réexamen général des dépenses fiscales  et 
dès lors que les contrats responsables et solidaires représentent désormais 
environ 90%  des contrats d’assurance maladie, il est proposé de supprimer 
ce régime dérogatoire et d’appliquer le taux de droit commun de 7% à ces contrats", indiquent les services du Premier ministre.
   
Rappel de l’état des lieux, sur le site de la F N M F
Fédération Nationale de la Mutualité Française

Jusqu’à 2010, les contrats responsables des complémentaires santé
ont été exonérés de la taxe sur les conventions d'assurance (TCA). 
Pourquoi ? 
Pour inciter les assurés sociaux à suivre le parcours de soins 
coordonnés et le dispositif du médecin traitant du gouvernement. 

Début 2011, le gouvernement a décidé de taxer ces contrats à hauteur 
de 3,5%. Cette première mesure rapporte 1,1 milliard d'euros à l'Etat 
sur l'année pleine. La nouvelle taxe au taux de 7% annoncée le 24 août 
par le Premier ministre va rapporter 100 millions de plus en 2011, 
soit 1,2 milliard d'euros à la fin de cette année. 

En 2012, elle coûtera, tous comptes faits, 2,2 milliards d'euros
aux complémentaires santé et aux ménages.

Levée de boucliers en cours

samedi 27 août 2011

Réduction des déficits publics et financement de la protection sociale


L’annonce des mesures prévues par le gouvernement pour la réduction 
des déficits publics  déclenche comme il se doit une gamme de réactions 
des responsables de partis politiques, des organisations de la « société civile »…
et font l’objet des commentaires  « éclairés »  d’observateurs de tout poil.

Pour évaluer ces mesures, il serait utile de percer le nuage de fumée
qui résulte de  l’enchevêtrement des finances sociales et des finances 
publiques  dans le taux global de prélèvements rapporté au fameux  PIB
taux qui devrait nous faire honte quand on le compare à celui  de nos vertueux 
voisins européens !
Malgré l’intérêt polémique de ce débat, laissons-le aux « experts » et aux
propagandes partisanes.

Dans les articles qui suivent, seules seront commentées les mesures ayant 
une portée directe  ou « collatérale » sur l'équilibre « Ressources / Emplois
de la Protection Sociale »  . 
Sur 18 mesures correspondant aux 11 milliards € annoncés pour 2012 ,
7  mesures, soit  4,6 milliards € correspondent à cette définition.

On pourra aussi éventuellement s’interroger sur l’incidence des mesures 
destinées à « modifier les comportements en matière de santé publique et d’environnement ». tout un programme: tabac , alcools, boissons sucrées... 
pour 1 milliard €.


vendredi 12 août 2011

Niches électorales


Avec l’air triste qui convient à la situation de nos finances publiques
dans le rodéo boursier du moment, nos ministres et sous ministres 
de l’Economie, Finances, Budget  etc… envisagent  sérieusement 
de réduire les « niches » sur le budget 2011. 
En passant  de 3 à 5 milliards € ; un emplâtre sur une jambe de bois 
quand on connaît les enjeux des montants de déficits cumulés 
qui fabriquent la fameuse « dette publique" 

Bien que ce blog soit consacré essentiellement aux « niches sociales »,
compensées comme on l’a vu par les finances publiques aux environs 
de 30 milliards €, un paquet cadeau global  de mesures de « rigueur » 
constituera la surprise de la rentrée.Leur intérêt  résidera moins dans la nature 
de la niche et dans sa place dans les comptes publics que dans la méthode.
Celle-ci déterminera en effet les conséquences sur les différents  groupes 
socio-économiques  invités à éponger les voies d’eau accumulées par 
les pouvoirs publics eux-mêmes, depuis de nombreuses années, 
dans l’indifférence voire la béatitude générale.

Diverses démarches sont envisageables, selon un processus législatif ;

Pour les ménages :
-         un « rabotage général »  qui réduit les exonérations d’assiette 
        ou de taux pour les divers prélèvements obligatoires    
-         un plafonnement individuel de la somme des exonérations 
       de toute nature
-         la suppression pure et simple de certaines niches pour tous 
       ou certains bénéficiaires
On devine les éléments de langage électoraux qui accompagneront 
le débat sur ces mesures concernant   un grand nombre d’électeurs. 

Pour les entreprises, les mêmes types de démarches sont envisageables 
mais l’évaluation de leur impact et la réaction des corporatismes sera 
évidemment beaucoup plus diversifiée.

Quoiqu’il en soit , deux décisions sont déjà annoncées :
-         pas de modification du taux réduit sur la restauration
-         pas de modification sur les exonérations de cotisations sur
        les heures supplémentaires ou complémentaires

La représentation nationale appréciera le respect de ses attributions 
démocratiques dans un moment aussi crucial pour la république


Affaires à suivre pour de nombreux mois.



vendredi 3 juin 2011

Quand le SENAT s'en mêle!

RAPPORT D´INFORMATION FAIT au nom de la commission des finances
sur les allègements de prélèvements obligatoires,
Par M. Philippe MARINI, Sénateur, Rapporteur général
N° 553  SÉNAT  SESSION ORDINAIRE DE 2010-2011
Enregistré à la Présidence du Sénat le 25 mai 2011

220 pages pour alimenter le débat

jeudi 2 juin 2011

3 à 4 milliards pour éviter aux entreprises d’embaucher


C’est le montant des exonérations sociales seules  sur  les heures 
supplémentaires ( loi TEPA en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat) .
En tenant compte , en outre, des exonérations fiscales, le coût 
pour les finances publiques est évalué*  à 4 Mds€ pour 2008.
·        ministère de  l’économie, de l’industrie et de l’emploi ( M E I E).

Le mensuel « Alternatives économiques » de juin 2011 montre 
l’évolution du nombre d’heures et d’exonérations par trimestre 
depuis le 4ème de 2007, début de la mesure.
Après une montée en charge fulgurante sur 2008 et une pause 2008-2009, 
« les affaires ont repris du côté des heures supplémentaires »
Au1er trimestre 2011, 174 millions d’heures sup. ont été effectuées. 

Combien de jeunes et de chômeurs (indemnisés par ailleurs) auraient pu 
être embauchés, formés , mis ou remis dans le monde du travail, 
sans cette incitation perverse à diminuer le coût du travail 
en privilégiant les heures sup.
L’estimation, secteur par secteur, est évidemment impossible, 
en supposant qu’elle soit souhaitée par les pouvoirs publics et
les organisations professionnelles, y compris de salariés.

Pour fixer les idées, cette masse d’heures supplémentaire 
est équivalente en temps travaillé à 382 000 emplois à temps plein.

Où trouver de l’argent pour la protection sociale ?