mercredi 9 février 2011

De 1945 à nos jours

Créée en 1945, la Sécurité sociale « est la garantie donnée à chacun qu'en toutes circonstances il disposera des moyens nécessaires pour assurer sa subsistance et celle de sa famille dans des conditions décentes. » Elle repose sur le principe de solidarité garantissant à chacun une protection financière contre les aléas de la vie.
Elle rassemble aussi bien l’assurance maladie, les accidents du travail et les maladies professionnelles, les retraites et les prestations familiales.

Depuis sa naissance, ce « modèle social à la française » s’est développé  parallèlement à la croissance économique du pays.
Progressivement, les prestations ont augmenté plus rapidement que les ressources financières. Ce « déficit cumulé des finances sociales » a été mis sur la place public par le gouvernement d’Alain Juppé dont on retiendra :
- l’échec cuisant de sa tentative d’ assimiler au régime général des « régimes spéciaux »   faisant l’objet de dispositions particulières liées à un statut ou à l’exercice de certaines professions
- la création de la C A D ES    Caisse d’Amortissement de la Dette Sociale, assortie de la CRDS , Cotisation obligatoire exclusivement destinée au Remboursement de cette Dette Sociale ( capitaux et intérêts).

Depuis 1996, l’ écart entre les prestations et les ressources de la protection sociale n’a cessé de  s’ aggraver, amplifié depuis 2008  par ce qu’on appelle « la crise »..

Pour illustrer la dégradation du financement   :
la dette sociale a  atteint   fin 2009   155,8 Mds€,    (soit 8,2 % du PIB) 
le déficit  du régime général et du FSV sur 2010  serait de l’ordre de 30 Mds€
   FSV = Fonds de Solidarité Vieillesse

La nécessité de mettre  un coût d’arrêt à cette dégradation est largement admise. Il serait étonnant que le même consensus se dégage sur les mesures à prendre :

Certains souhaitent la mise à mort de ce « modèle social » jugé dépassé et nuisible au développement économique. Donc, privatisons  la protection sociale

D’autres souhaitent le conserver en le « modernisant »  pour retrouver  solidarité et  équilibre des comptes .Une ligne de partage fondamentale entre ces réformateurs :
-réduire les prestations et pas seulement en maîtriser les coûts
-ou trouver de nouvelles ressources en assurant la rigueur et la justice dans la mise en oeuvre.

Ce blog se propose de se passer des « experts » pour en débattre.

Aucun commentaire: